Je ne sais pas dans quel délire de persécution sont pris ces chers Liégeois, mais pour littéralement réussir à faire le pont entre crucifixion et branlette collective, il faut soit avoir vu les bons films (La Dernière Tentation du Christ?), soit avoir très mal vécu son catéchisme.
Voici The K, soit un bouillon grand-guignol tendance post-harcore (un potache quoi) à classer à la maison entre The Bronx et de Papier Tigre et qui ferait trembler la Belgique. Du moins, c'est la lecture que j'en ai eue après les avoir googlé, et après avoir vu leur clip Essential Chippendale, mettant en scène le chanteur en robe à paillettes se faisant tour à tour ligoter, goudronner, juter dessus, et oindre de substances plus ou moins identifiables. Jusque là, je me marre, comme en écoutant une connerie de Turbonegro, ou en regardant un autre clip d'un autre groupe Belge ayant confié la réal de leur vidéo aux talentueux chefs opérateurs de chez Sauvage Sauvage.
Mais c'était avant que je ne réalise que le trio prend en réalité tout ça très au sérieux, citant gravement René Girard (prof de Lettres français, entre autre auteur de théories sur le mimétisme) pour signaler sa colère, et expliquant en interview vouloir dénoncer "la violence physique, l’humiliation, l’addiction forcée et le dogme du pouvoir".
Un peu comme si Jean Yanne prétendait avoir voulu relire l'Empire Romain dans Deux Heures moins le Quart Avant J.C., non?
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