Vous connaissez Moriceau & Mrzyk? Spécialisés dans la fresque murale en noir et blanc, auteurs de pavés hybrides bénéficiant d'une cote formidable du côté des pubards, ces deux artistes aux identités occultes se sont fait une spécialité du mélange des genres, des icônes et des tentacules, des rapiécages organiques impromptus et des associations inédites d'orifices et de protubérances. A la fois graphiques et dérangeantes, ponctuellement hilarantes et poétiques, leurs images-histoires sont des centrifuges psychanalytiques - du genre qui provoque indifféremment des rêves érotiques brûlants et des cauchemars terrifiants.
Aussi brillants dans l'animation, ils sont souvent sollicités pour des clips où leur univers lacanien en diable et en lignes claires fait merveille: citons les deux clips pour Air ("Sing Sang Sung" et surtout "Don't Be Light"), Katerine ("Excuse Moi") ou Sébastien Tellier (le très, disons, stimulant "Look").
Continuité de leur bien titré Q édité dans la collection BD Cul des Requins Marteaux, le clip qu'ils ont troussé pour le "G.I. Jane" de Jackson monte d'un cran dans le cul et dans le dérangeant puisqu'il met en scène une bimbo guerrière à poil aux prises avec une armée de zizis. En noir, rouge et blanc, les sperm whales arborent ici des glands à la place du museau, les champs de bites se coupent à la faux et les forêts sont des pubis magiques... Reste à savoir ce que Jackson Fourgeaud, le principal intéressé, a à voir avec tout ça. Cette forêt de symboles est à ranger à côté des petits bijoux malaisants que Jérémie Périn a réalisé pour Dye ou le "Truckers Delight" de Flairs.
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