David Kennedy est un garçon rigoureux. Sacré wonderboy numéro 1 de la bass music autour de 2009 - 2010 pour ses oeuvres sous le nom de Ramadanman, le Londonien a fait le choix couillu et réjouissant de limiter considérablement son input dans le game au moment précis où 99% de ses collègues auraient soit accéléré la cadence, soit sorti la grosse carte de l'album tout pourri avec dérives trip-hoppesques, "vrais instruments" et chanteurs de neo soul affligeants. De fait, chaque fois qu'il fait le buzz en s'essayant à une nouvelle forme ou un nouveau pseudo, Kennedy s'empresse de fermer le robinet juste après. L'avantage, c'est que ça fait des beaux événements pour sa carrière et des beaux événements pour la musique; le désavantage c'est que ça frustre sévèrement l'hypophyse.
Son premier maxi depuis le mois de mai ne réinvente pas tout à fait la soupe - enfin, sa soupe - mais contient: une chanson d'amour dédicacée à un chaton trouvé dans une valise Rimowa, une variation bluffante sur la fameuse Gamme de Shepard et ce brillant "Starbust", concassage de jungle découpage de cheveu en quatre à la Lemon D et des schémas hachés d'Art of Noise qu'on se voit bien encore écouter et apprécier dans 10 ans. Au cas où la musique électronique anglaise d'aujourd'hui vous semblerait un peu trop donner dans l'orgie de photocopies entre amis et le plaisir facile, donnez donc sa chance à Pearson Sound. Le gars est sérieusement un des plus grands du moment.
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