Ce n'est pas encore aujourd'hui qu'on va arriver à passer une pancarte autour des cous des gars de Discodeine. Adeptes sur leur premier long d'un compactage élégant mais inexplicable de disco house ralentie et d'électronique de pointe, Morando et Pilooski passent un cap supplémentaire avec "Aydin".
Mais qu'y entend-on de si étrange pour qu'on s'en étonne? Beaucoup de trucs jamais entendus ensemble, en fait: des cordes à la Jean-Claude Vannier, un gimmick oriental qui ondule entre deux tonalités, une guitare surf et la voix de Kevin Parker de Tame Impala. Au bout surtout, c'est une vraie chanson comme on en avait pas entendue bricolée par Morando depuis le "Hey Bonus" d'Octet (ici, un classique).
Très identifié âge d'or de la French Touch, le clip plutôt superbe réalisé par le collectif Pleix raconte en fractales transclucides et aplats de tons pastels les mésaventures de jolies sprites en bikini décimées par un CD maléfique, ce qui en ce jour d'anniversaire de la disparition d'Albert Hofmann, célèbre Bâlois découvreur du LSD, c'est très opportun. Rien ne dit en revanche si tout ça a été réalisé en 3D par une bande de codeurs isolés ou en motion capture, dans le stupre et les vapeurs de champagne assaisonné au GHB.
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