(c) Gryphon Rue
Il y a quatre ans, Joakim déménageait aux Etats-Unis et décidait de s'installer à New-York. Le patron de Tigersushi s'est alors acoquiné avec la scène expérimentale et artistique locale, et en a retiré un suc new-yorkais qu'on retrouve aujourd'hui chez sa première sortie américaine, après l'avoir aperçu à la tête d'un projet audiovisuel "aussi relax que patate", son nouvel alias multimédia 67Yarc.
Cette fois, c'est le disque d'un New-Yorkais pur jus qu'il sort, le jeune artiste touche-à-tout Gryphon Rue (qui pour la petite histoire, n'est autre que le petit fils du sculpteur et peintre Alexander Calder). Plasticien, vidéaste et féru des arts, le jeune homme réalise ses propres vidéos et cite dans le même mouvement Laurie Anderson, Arthur Russell, Arto Lindsay ou la production avant pop d'un Brian Eno - un pur New-Yorkais, on vous dit.
L'EP deux titres Google Portrait est sorti en digital le 23 septembre dernier sur Tigersushi. Sur la vidéo du morceau du même nom, on voyait Gryphon face caméra, recréant les tropes discoïdes de ses idoles de jeunesse, dans un exercice de recréation (dans le sens récréatif et re-créatif) aussi humble que réjouissant. La vidéo de "Beethoven for Relaxation" représenterait un peu son versant malade, moins dans la citation, plus dans le malaise, l'angoisse sourde et l'ambient inquiet. Les deux vont de pair, se répondent l'un l'autre, et il va sans dire que l'on apprécie du même coup la vraie/fausse tournure Brakhage-MoMA que semble prendre Tigersushi avec ce nouvel ancrage new-yorkais. De quoi s'impatienter pour la suite, forcément.
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