Enregistré l y a 40 ans dans le château de Nörvenich près de Cologne, Tago Mago, l’album cathédrale du groupe Can disait la messe du renouveau de la musique allemande. On jubile à l’idée de fêter cet anniversaire le 14 novembre avec une réédition qui mettra à l’honneur la pochette originale sortie en 1971 sur United Artists. L’album sera accompagné d’un disque bonus truffé d’inédits remasterisés grâce à Mute et Spoon Records.
Quand on sait que les jam sessions enregistrées à l’insu des musiciens et restructurées sur l’album ont largement contribué au statut culte de ce disque révolutionnaire, on a toutes les raisons d’être excités à l’idée d’en découvrir les parts d’ombre. Encore aujourd’hui, Can contamine les productions musicales les plus récentes et ce troisième album ne manque pas d’être cité dans les interviews de gens bien inspirés. Dur de résister face à un mélange savant et avant-gardiste de freejazz et d’expérimentations avec des mises en orbite dignes de Stockhausen…
C’est aussi le premier album habité par la voix du bestial Damo Suzuki. Oui, vous savez, celui qui avait été débauché par le bassiste Holger Czukay devant un bar berlinois pour remplacer au pied levé le dépressif Mooney. Mais puisque l’histoire derrière ce disque est en fait aussi dense que la musique qui en est née, s’il faut vous la refaire autant aller tout de suite voir celui qui en parle le mieux et que The Drone a rencontré l’an dernier en Allemagne : le claviériste Irmin Schmidt. Vous pouvez visionner l’interview en boucle en attendant de voir les feuilles tomber et novembre arriver.
Autre suggestion pour faire passer le temps : aller sur le soundcloud du label Mute réécouter Bring Me Coffee Or Tea , même si ça nous donne surtout envie de leur apporter le champagne.
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