Et la combinaison gagnante du samedi est : galette, crêpe – ou kouign aman, au choix – et redbull.
Une fois le tout intégré, il est temps d’enfiler les bottes direction le Fort Saint-Père, et après 1h30 de bouchons, j’arrive sur le site pile poil au début du concert de Foals. Je n’ai jamais compris l’expression “envoyer du pâté”, attention le pâté c’est très bon mais si je devais choisir un aliment massif qui surprend et qui pétille dans la bouche sans hésiter je prendrais le chocolat.
Tout ça pour dire que oui, Foals ça envoie du chocolat, de l’enchaînement tubesque en veux-tu-en-voilà, les petits anglais portent leur guitare comme les dealers de shit portent leur sac banane et ils sont tout énervé, sur ressort, le public se pogote avec précaution car le sol est mouvant à cause de l’arrosage non-stop auquel on a eu le droit tout l’après-midi. Et entre les Baloons et autres Two Steps, Twice du premier album, c’est un peu le calme plat, les morceaux de “Total Life Forever” font vite retomber la pression et les festivaliers restent bras ballants en attendant le prochain moment où ils vont bousiller leurs converses dans la boue.
La fin du concert de Foals marque la fin de la soirée musicale un chouia qualitative. Two Door Cinema Club est indigeste, pâles copies de nos Phoenix nationaux, cela étant dit les festivaliers ont l’air ravi, quasi personne au stand de pizza.
Et pendant que Massive Attack débute, je réalise que le public a quadruplé de volume depuis la veille et l’agoraphobie me saisie. Je suis entourée de grands bonhommes trentenaires qui ont le sourire aux lèvres qui se retournent entre eux pour lancer des “haaa ouais c’est bon ça” le doigt en l’air alors que les britanniques nous tiennent la jambe à coup de Mezzanine. Cependant, je me replie rapidement car je ne suis pas si nostalgique que ça au final, un ami ira même jusqu’à dire “le trip-hop c’est comme l’eurodance, il y a un moment où il faut savoir s’arrêter”.
Le temps de rigoler avec des lunettes-boules à facette, de regarder quelques personnes bien imbibés danser pieds nus dans les flaques de boue en sirotant un demi, d’être témoin de la tentative de drague foireuse d’une amie qui tombe “par accident” sur le chanteur de Foals, et c’est déjà We Have Band. Et vu les concerts passables subis quelques heures plus tôt, j’ai l’impression de voir un truc incroyable. Puis au bout de trois chansons, le coup de l’électro pop sympa s’évapore et je me rends compte que c’est plutôt maladroit, fadasse et les trois comparses ont l’air de s’ennuyer sévère. Une bière avant de rentrer, un bilan très moyen pour cette deuxième journée route du rock, vivement demain.
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