Après 4 heures de route, le traditionnel arrêt au Cora de Saint-Malo – étape nécessaire pour les quelques âmes inconscientes qui viennent en bretagne sans kway ni bottes – ou l’occasion de croiser un chameau ?
Une fois le check-in à l’hôtel fait, parce que le camping ça va quand on a 18 ans, j’arrive au Fort Saint Père, le site du festival de la Route Du Rock et contre toute attente, il fait beau.
Les Dum Dum Girls sont les premières à passer, toutes de collants vêtues devant une petite brochette de festivaliers bien sages. Ça joue bien, c’est joli à regarder et oui 4 nymphes aux jambes de 3 mètres de long, qui jouent sur des grosses guitares, ça passe sans problème. Mais les passages de balades pop chalala à 19h45 devant parterre de jeunes gens qui n’en sont qu’à leur première bière alors que le soleil pointe le bout de son nez, cela ne marche que moyennement… Je guette le moment où la chanteuse va se choper un torticoli à force de dodeliner frénétiquement de la tête de gauche à droite, je resterais sur ma faim.
C’est au tour du canadien Owen Pallett, il y a déjà plus de monde au rendez-vous, l’apéro sur parking doit être terminé. Malgré son slip mauve sur la tête, il nous fait rêver au gré d’anciennes et nouvelles chansons. Pour les morceaux tirés de son dernier album Heartland, un Monsieur à lunettes de soleil (il commençait à faire nuit) et à la dégaine de branleur est venu accompagner Owen Pallett avec guitare et batterie, rien à dire, le charme opère toujours. Ils finissent le set sur une reprise très fidèle de Caribou, que l’on retrouvera 5 heures plus tard.
Et là, méfiance. Yann Tiersen sur scène. Est-ce que le spectre d’Amélie Poulain va nous pousser à enfoncer nos bouchons d’oreille avec hargne ? Non. C’est moins pire que prévu, du post-rock propre, Yann Tiersen et son armée de musiciens savent y faire et pas de bretons lourds à drapeau. Cela dit, j’en profite quand même pour aller me chercher une petite galette jambon fromage et faire un tour au bar.
Passons sur les Black Angels, une bande de Clinic deuxième version qui passe bien sans plus (NDLR: Tu dis ça parce que tu n’as pas pris les bonnes drogues!).
Et nous y voilà, je les avais vu sur la même scène 4 ans auparavant et cela avait été la claque du festival, les Liars prennent place. Un coup de Drums Not Dead, un coup de nostalgie du premier album et le public est vaincu, on lève tous les bras, le sourire aux lèvres et j’en fini même par me faire écraser la main au premier rang et à trouver ça agréable.
Les 3 heures du matin approchent et n’ayant pas pris de redbull, la fatigue se fait ressentir mais Caribou me rappelle à l’ordre et la sauce prend immédiatement, les festivaliers se ruent vers la scène et c’est parti pour danser. Malheureusement, je dois quitter le site pour retourner à mon hôtel et c’est le coeur gros que je rebrousse chemin. Journée 1 terminée.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.