Ambre est jeune, dynamique, rousse et passe son temps à faire jouer des groupes sur scène. Elle est notamment à l’origine des soirées Bonnes Manières, en collaboration avec The Drone. En perdition excursion à Montréal pour le festival Osheaga, elle nous a envoyé un joli petit compte rendu en guise de carte postale. Jour 1.
Il fait chaud. Bikinis, mini-shorts et joues mal rasées défilent sur le parc Jean Drapeau.
«Free Underwear», deux nymphettes échangent culottes en coton contre adresses mail. J’hérite d’un format XL crème pas fraiche. Si on veut encore me baiser avec ce genre de bobettes c’est soit de l’amour soit de la MDMA. Le reste, je vois pas.
Un jus de canneberges et une lampée de vodka plus tard, une silhouette accorde sa guitare. Des ballons s’envolent. «Hey Listen to me, I’m on the stereo». Comme une rumeur qui enfle, les guitares se font sauvages. Un pain de glace atterrit sur scène et heurte la face d’ange déchu de Malkmus. Le coupable pré pubère est évacué par quelques trentenaires énervés. «Range Life», nos coeurs de poppeux boivent la tasse. Personne ne dégueule de niaiserie. Il a la chair de poule et pense à ses 27 ans, ses premières nuits hors de la maison familiale, ses premiers fumettes au lit. Il me parle des deux femmes de sa vie. Je tire sur le pétard mouillé et pense à un petit con, une chambre d’hosto, et des lettres jaunies. « It’s a little bit of a mess but I think you got the point. Thanks for coming, we’re Pavement, we’re back from the grave».
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