On est un peu tombé par hasard sur le Syndicat des Scorpions l’été dernier, en se disant que la galaxie réduite des nouveaux petits labels français (et affiliés) s’étendait déjà bien assez et fournissait suffisamment son lot de pépites garage punk et mignonneries synth wave plus ou moins faites maison pour amplement épancher notre soif. Mais en août, on tombait donc sur l’épatant premier maxi de Nina Harker, imputé à un label dont on n’avait jamais entendu parler jusqu’ici. Géré depuis Metz, par un certain Nicolas, infirmier psy de son état, le Syndicat entend surtout donner une visibilité "à des musiciens nouveaux, des gens qui ne se doutent pas une seule seconde qu'ils peuvent sortir un disque sur un label", comme nous l’indique Nicolas lui-même par mail.
Et ce qui en ressort, lorsqu’on écoute les trois sorties du label jusqu’à présent, semble être une réappropriation de ce qu’il se passe aux alentours et le surpassement tranquille de ces mêmes voisinages, sans forcer, avec l’art de déceler dans le détail la petite différence qui va primer sur le reste. Ainsi, de la synth music glacée/sucrée de Nina Harker au split no wave facétieux Maraudeur/Purpur Spytt qui sort aujourd'hui, en passant par la chanson fauchée mais pas dégénérée de Regis Turner, le tout jeune label trace déjà en moins d’un an un arc singulier, quelque part entre la charmante douceur et l’infinie tristesse, comme si l’espièglerie n’allait jamais sans sa dose de mélancolie. Et que cette dernière ne pouvait de toute façon s’exprimer que dans la joliesse, qu’on trouvera tour à tour détachée ou gouailleuse chez le Syndicat des Scorpions.
Le split Maraudeur/Purpur Spytt sort aujourd'hui sur le Syndicat des Scorpions. Il s'écoute en entier ci-dessous :
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