Où est passé l'esprit rave ? Plus précisément, ne l'aurait-on pas perdu entre un selfie Instagram, une vodka red-bull à 17 euros, une palpation de sécurité à l'entrée d'un club et un set techno à peu près aussi risqué et surprenant qu'un samedi soir dans la banlieue de Troyes ?
À ces questions, le collectif Sport National répond depuis un peu plus de deux ans (et leur première soirée en septembre 2015, déjà à Mozinor) en mettant en avant des artistes et des collectifs qui privilégient les tentatives casse-gueule, la recherche, l'accident et les dissonances aux formules éculées et aux recettes efficaces, dans des lieux en marge du circuit clubbing habituel, si possible en entrée libre.
Nouvel exemple de cette conception autre de la fête - qu'ils appellent assez justement post-rave - ce week-end à Mozinor, l'ex-bastion de la scène free party parisienne, que Sport National investit le temps de Mozinorium, soit deux après-midi consacrés à l'immersion dans les nappes ambiantes et les lives bruitistes de quelques uns des représentants les plus radicaux de la musique de club déviante et de la musique expérimentale parisienne.
Il n'y aura pas de dancefloor sur le toit de Mozinor, mais des gigantesques poufs répartis un peu partout, desquels on pourra écouter (dans la position de son choix) un live du compositeur electro-acoustique Armand Lesecq, une démo de dub hacké du producteur Cyberlife, la noise power electronics de Dentelle (soit Paulie Jan + Terdjman) ou un set electronica des tauliers de Sport National, _welgry.
Deux jours de sieste électronique, un samedi axé autour de la musique ambient, un dimanche plus noise, et deux cassettes à gagner pour nos lecteurs : l'une de Sport National, l'autre des deux lives de votre choix captés lors de ce week-end à Mozinor.
Pour participer envoyez vos noms et prénoms à concours@thedrone.com, K7 SPORT NATIONAL en sujet. Toutes les infos et line-up complet sur la page Facebook de l'event.
Crédit photo : Julien Gathelier