À l'époque ancestrale des moyens de distribution et de diffusion de la musique où il n'était pas encore possible de se procurer n'importe quel album en moins de 2 clics et où le mot streaming ne faisait pas même encore partie du vocabulaire, la relation entre le lecteur et le journaliste se fondait exclusivement sur la confiance. C'est donc sous l'angle de la confiance, et avec le sentiment d'appartenir fugacement à la race disparue des pères fondateurs de la critique musicale, que je vais vous parler de ce nouveau single de Syndrome WPW, "Là où le bien fait l'amour avec le mal", car figurez-vous qu'il n'est écoutable nulle part.
Vous le savez sûrement, ici chez The Drone on n'a pas vraiment l'habitude de poster des articles sans les accompagner d'au moins un lien d'écoute. Sauf qu'ici, l'affaire est sensiblement différente, puisque le label Ego Twister, en plus de faire face à des difficultés de type grec, a manifestement décidé de se tirer une balle romantico-suicidaire dans le pied en publiant sa nouvelle sortie sur disquette. Dernier sursaut marketing désespéré et vicieux? Manière habile d'évacuer le disque tellement la musique est mauvaise? Manifeste esthétique complètement con? Méta-discours sur l'obsolescence des supports dans l'art ? En tout cas, nous, le disque, on l'a écouté, et on peut vous dire que le synth-punk régressif de Syndrome WPW trouverait parfaitement sa place dans un ordinateur équipé d'un système d'exploitation Windows 95. Voilà, débrouillez-vous avec ça. En même temps, vous n'avez pas vraiment le choix.
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