2099. Suite à un enchaînement d'événements dont on n'a pas le temps de vous résumer les causes et les acteurs, le monde entre dans un long hiver nucléaire. Miami n'est plus  qu'un vaste cratère, le ressac sur la plage d'Ipanema est d'une toxicité telle qu'il fait fondre le sable et imploser les palmiers, la Californie est devenu le foyer d'un gigantesque incendie thermonucléaire. 


Les rares poches de survivants s'organisent et vivent dans des caves enfouies profondément sous la terre parmi les rats et les cafards. Le samedi soir, pour oublier un peu la dureté de leurs conditions de vie et le goût de la viande de rongeur, ils organisent des séances disco et dansent sur le seul album à avoir survécu à la fin du monde, synthèse musicale parfaite de leur existence post-apocalypse : Breatharian High Society


Son auteur s'appelle Gábor Kovács aka Új Bála. Membre du roster du regroupement d'activistes des musiques aventureuses d'Europe Continentale / plateforme multimédia Shape, son album est paru via Czaska Records


Projet escapist à l'envers, Breatharian High Society est l'album d'un producteur qui fantasme le vaste monde depuis son studio de Budapest, et en dessine les courbes à coups de kicks rave flippants, de scories noise et de notes synthétiques à faire froid dans le dos, comme un backpacker en masque à gaz et treillis kaki. 

Écoute intégrale ci-dessous, le duo noise-rock de Új Bála Céh jouera dimanche à Toulouse dans le cadre des Siestes Electroniques qui commencent dès aujourd'hui.

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