La légende dit qu'Helen Brown serait née au Canada, devenue aveugle d'un oeil à l'enfance suite à une partie de baseball malheureuse, aurait erré dans les grands espaces américains, serait devenue amie avec un chaman qui l'aurait droguée puis aurait vécu quelques temps en Alaska avant de décider de revenir à une vie plus apaisée et de sortir des disques sous le nom de EARTH GIRL HELEN BROWN.


La "légende" a été écrite par Heidi Alexander, membre du groupe folk de San Francisco The Sandwitches et qui a probablement bien compris que c'est en mettant un peu de peyotl dans son café qu'on passe de meilleures journées.

Earth Girl Helen Brown - Earth Elevator (Official Video)

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L'américaine s'est en tout cas lancée dans une série de sorties discographiques la tête dans les étoiles et dont tous les bénéfices sont reversés à des associations défendant l'écologie, les libertés individuelles et s'opposant de manière générale à la guerre, l'armée et toute forme de violence.


Et la musique dans tout ça ? Sur MARS, EP de 5 morceaux sorti en catimini mi-août, on se prend en pleine figure un assemblage assez jubilatoire d'influences free-jazz, kraut, indie-pop de chambre ou garage lofi. On pardonnerait presque à la presse US d'avoir convié pêle-mêle les fantômes de Eno, Annette Peaock, Sun Ra ou Television tant pour une fois le name dropping et les superlatifs ne sont pas usurpés.


Et bonus, et même si on ne sait pas exactement ce qu'ils y ont fait, une pétée d'invités a visiblement aidé à la création de cette chose en forme de monstre gentil: Ty Segall, Mikal Cronin, John Dwyer, Tim Presley ou Dave Sitek sont cités dans les crédits.