"I'm an angry psycho", dixit "The Motherfucking" Gaslamp Killer, réputé dans les clubs californiens pour répandre sa misanthropie à qui veut bien l'entendre (ou pas). Originaire du Gaslamp District à San Diego (comme son vieux copain yogi du désert, Gonjasufi), il livre en ce mois de septembre son tout premier album après des années à tourner autour du pot et à faire des mixes fous pour ses cousins de Finders Keepers et c'est - sinon psycho - psyché as fuck.
Tout près du chaos, Breakthrough est un disque inquiet, dense et subliminal, impossible à capter en faisant la vaisselle ou en zonant sur les interwebs, compliqué encore par des skits en forme de transmissions radio égarées dans l'espace sur fond de Vivaldi (un accessoire hip incongru de l'époque, qui touche autant Animal Collective que Will.i.am). Cratedigger de la faille, le Gaslamp Killer fabrique bien sûr sa musique en tordant des samples de tout partout, du western spaghetti à l'Ethiopie en passant par la musique concrète, mais c'est vraiment la texture de sa spirale qui fait mal. Sur "Flange Face", c'est carrément l'apocalypse: les violons orientaux du compositeur Miguel Artwood-Ferguson passent dans un alambique curel, triturés jusqu'aux pleurs, parsemé de fourmillements électronique hors de contrôle. "This is the way the world ends", souffle une voix d'enfant sur la piste fantôme du disque. A vérifier, peut-être, le 21 décembre prochain.
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