Mike Grant est bien moins connu que ses potes de la sainte techno-trinité Kevin “The Elevator” Saunderson, Derrick “The Innovator” May et Juan “The Originator” Atkins mais n’en est pas moins important. Il nous offre Detroit’s East Side vs. West Side, une mixtape sortie de son grenier musical. C’est donc l’occasion de revenir sur ce vieux briscard de Motor City.
Avant de faire de la musique, le jeune Mike Grant en écoute beaucoup. Son oncle est manager pour une radio qui diffuse du R&B et de la dance. Cela permet à Mike l’accès aux copies promotionnelles des nouveautés. Il attire alors la convoitise des DJs locaux avides d’inédits. En 1980, Grant rejoint le collectif DJ Men Of Music, dont fait partie Blake Baxter, rencontré sur les bancs du lycée. Ce dernier lui apprend l’art de mixer. Grant bosse ses gammes et devient trois ans plus tard résident au club de Détroit Studio 54. A l’été 1985, il intègre en tant que DJ la radio Streetbeat, première radio de la ville à proposer des mixes.
Tandis que ses petits camarades de jeu décident tous de réaliser leurs premiers albums, Grant s’engage dans l’armée. Pendant son stationnement, à Seattle, il continue de mixer pour les Boys de la caserne et dans les clubs de la ville. C’est ainsi qu’il contribue à diffuser la techno de Détroit sur la West Coast.
Une fois la quille, il déménage à Chicago pour étudier les télécommunications, tout en retournant jouer à Détroit occasionnellement. Finalement, il retourne vivre à Motor City et monte, avec Damon Peterson, Black Noise. Signé sur Metroplex, le label d’Atkins, le premier EP Nature of the Beat sort en 1997 et fait un carton. Pourtant, il délaisse rapidement la composition afin de continuer à répandre la bonne parole techno. Pendant les années 2000, il s’occupe de son label Moods & Grooves qu’il a fondé en 1999. Et, surtout, il écume l’Europe où ses set sont loués pour la qualité de ses playlists.
Soucieux de nous rappeler le son d’il y a 25 ans, Grant nous offre une vielle mixtape dépoussiérée. Il est d’ailleurs incapable de dater son enregistrement. “Et le tracklisting ?” réclameront les puristes. Il n’existe pas encore et Grant s’en excuse : “J’ai besoin de retrouver mes vieux disques car je ne me rappelle pas de tous les titres“. Mais, de mémoire, il reconnait du Cybotron, World Class Wrecking Crew, Egyptian Lover, Newcleus, Twilight 22, The Unknown DJ, et Model 500. C’était aussi ça la musique des 80′s.
Pour retourner trois décennies en arrière, vous pouvez télécharger la mixtape ici et/ou l’écouter ci-dessous:
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