On ne vous a encore jamais parlé de Lucrecia Dalt et c'est une grossière lacune que l'on se doit de combler sur le champ. Remarquée il y a un an avec Commotus, petit disque ambitionnant rien de moins que de retranscrire l'atmosphère apocalyptique des dustbowls (ces tempêtes de sables qui dévastaient le mid-west américain des années 30), la sound-artist sud-américaine fait partie de cette petite communauté de musiciennes à gueule d'ange dont la zone de confort est le suspens du calme avant la tempête.
Mais Lucrecia s'est ensuite évaporée. Elle a pris des trains pour Berlin (c'est là qu'elle enregistre), des avions pour la Colombie (c'est de là qu'elle vient), sifflé des mojitos à Barcelone (c'est là qu'elle habite) etc. Autant dire que l'on se réjouit de son retour pour son nouveau cédé, Syzygy, toujours bien calé sur les versants angoissants et Vertigo-ien de la musique électronique un peu expérimentale. Pour l'enregistrer, elle s'est tout de même enfermée plusieurs mois dans un appartement avec des films d'Hitchcok lancés sur plusieurs télés en permanence, tout ça sur un cycle de sommeil infernal (2h de sommeil, 2h d'enregistrement). On comprend dès lors un peu mieux l'angoisse et la solitude qui suintent du premier extrait qui nous en est livré ici. L'album sort le 15 octobre chez Human Ear Music.
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