Le fin fond de la Toscane n'est pas franchement l'endroit d'où on s'attend venir la prochaine révolution techno. Originaire de la divine mais minuscule commune de Lucca (si vous n'avez jamais foulé les pavés de son adorable place ronde pour admirer sa fameuse Torre Guinigi, je vous plains un peu), Luca Bacchetti ne doit pas le penser non plus: c'est sans doute pour ça qu'il a opté pour un classicisme tech house de bon aloi, du genre qui ne fait pas beaucoup de vagues (même quand il s'adonne aux greffons camp pour la bonne cause, à l'instar de son petit tube "Tango") mais qu'on accueille les bras ouverts sur la piste de danse quand le Mojito est bien préparé.
Sur son nouveau OVO à sortir sur son propre label Endless, il tente tout de même l'omaggio à sa belle région natale. Enregistré depuis les hauteurs des Apennins tosco-émiliens, les trois rêveries du maxi s'inspirent "du contraste entre ses terres isolées et le chaos de la grande ville" et de la manière dont ils dialoguent. "Ce sont deux mondes qui se chevauchent sans cesse dans ma tête. Quand je suis à New York, je pense à ces montagnes, et quand je suis là-haut, je pense à l'agitation de la vie en tournée... Mais c'est ici, à la montagne, qu'on trouve le germe de ma musique". Au cas où vous seriez allergiques aux clichés, notez que l'Italien est tombé sur un bel os dans sa verdure: OVO contient deux détours ambient house regaillardissants ("The Space Between Us", c'est carrément Global Communications circa 76:14) et donc cet "OVO" ambient bâti avec pas grand chose mais de toute beauté, dont le seul mystère est qu'il nous évoque plus les paysages de banquise chers à Biosphere ou Thomas Koner que les cyprès adossés à flanc de colline de la montagne toscane. Le maxi se précommande maintenant, tout de suite en cliquant ici.
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