C'est le moment où jamais de se souvenir de Satoshi Tomiie. Le Japon a récemment abrogé ses méchantes lois anti-clubbing, la jeune garde house ne parle plus que de Soichi Terada et Far East Recordings, et il se murmurerait même que la récente Red Bull Music Academy à Tokyo aurait redonné du poil de la bête à un underground électronique terriblement engourdi depuis une dizaine d'années, tressaillant furtivement au gré des sorties sur Mule, Lastrum ou Progressive Form.
En bon vétéran/géant de l'ombre de la house - échelle David Morales / Junior Vasquez / Paul Oakenfold - Tomiie de son côté n'a jamais manqué de boulot ni souffert de l'éclatement de la bulle spéculative japonaise, produisant, remixant, mixant-enchaînant depuis la fin des années 80 pour tous les sous-genres de la house et aux quatre coins du monde, jusqu'à se perdre dans les méandres d'une progressive house commerciale un peu limite-limite (voire complètement off-limit) qui rend son nom un peu difficile à prononcer à voix haute dans les salons branchés.
Mais ces activités de VRP ne doivent pas faire oublier que Tomiie est avant tout un pionnier au CV digne d'être imprimé sur du carton épais, très épais. Invité par Frankie Knuckles à rejoindre David Morales au sein de l'équipe Def Mix Productions à la fin des années 80, le Japonais a produit plusieurs merveilles deep house, dont le fameux "Tears" chanté par Robert Owens, "I'll Be Your Friend" (co-produit avec Morales) ou le très "dreamy" "And I Loved You" chanté par Arnold Jarvis, et remixé des dizaines de hits (Madonna, Mariah Carey, U2) pour le dancefloor à l'époque où ça se faisait encore.
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