On avait un peu perdu Dizzee Rascal ces dernières années, et on a comme l'impression qu'on était pas les seuls. La faute au grime, bien sûr, que le gamin a sans cesse annoncé vouloir laisser à son sort hardcore dans un caniveau de l'East End. Le souci, c'est que ça s'est traduit par une série de bons pétages de plombs esthétiques encore plus durs à avaler que les 17 albums sortis par Wiley ces 4 derniers mois: une collab débile avec Shakira, un album semi-foireux où il se faisait produire par Tiësto ou Armand van Helden et une floppée de numéro un en Angleterre dont on a jamais entendu parler dans nos vertes vallées.
Du coup on a complètement zappé son retour dans le giron du 1er janvier dernier, célébré par une mixtape où Dizzee retrouvait Kano, D Double E, Footsie, et une floppée de camarades de la bande Dirtee Stank dont on a la flemme de recopier les noms.
Six mois après, il remet ça et on est pas mécontent de se faire le relais de la nouvelle parce que Dizzee tient la forme. Mixée hands on wax par Kiss 100 et DJ MK (cool blazes) et agrémentée de skits LOL signés Annie Mac ou Tim Westwood (host du Pimp My Ride version UK), la tape n'en finit pas d'être brouillonne, brutale et excitante. Les instrus sont signés Dizzee lui-même, Footsie, Cage ou Skitz Beat et ressemblent exactement à ce qu'on pourrait attendre du grime en 2012, même si deux trois refrains chantés font un peu grincer les dents et que l'urgence a l'air un peu surjouée du côté du Chef, dont le compte en banque doit à peu près égaler celui de Robbie Williams. Et puis ça met Rusko à l'amende.
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