Tagada tsoin tsoin, oyez oyez, le nouvel album des Black Lips est dispo en écoute dès aujourd’hui, et à première écoute c’est le moins bon de tous.
Trop propre, trop long, trop parodique: Arabia Mountain est joliment saboté par la main experte de ce peigne cul de Mark Ronson. Plutôt que de claquer tout l’argent de la dope dans le cachet du producteur peroxydé, les gars auraient pu faire aussi bien tout seuls à la maison, comme des grands. Dommage. Quelle idée d’aller chercher un producteur alors qu’on leur demandait juste de chanter faux et d’avoir un son dégueulasse?
Malgré cette petite erreur de parcours prévue pour le 6 juin, les Black Lips restent des gens sympathiques. Et ça, c’est important.
Je me souviens de cette soirée magique à La Maroquinerie où le gratteux avait craché sur ma caméra, un moment intense et inoubliable. Le début d’une grande histoire d’amour.
Depuis ce rapprochement salivaire, je soutiendrais les Black Lips jusque dans les tréfonds du ridicule, les abîmes de la médiocrité et les limbes de l’ennui. Dans 30 ans, j’aurais toujours plaisir à les voir se cracher dessus, montrer leurs fessards et jouer Sea of Blasphemy en début de setlist à chaque concert.
(UPDATE: Après vérification et écoute plus approfondie, Arabia Mountain est quand même bien meilleur que le précédent 200 Million Thousand, dans ce sens où il contient notamment des parties de saxophone.)
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