Photo: DR
Polaroid, Brooklyn, cheveux bleus et sourire béats : à première vue, Aye Nako n'était pas forcément parti pour se distinguer du tout punk mélo biberonné aux sorties Fat Wreck et aux réminiscences grunge. Mais voilà, l'excellente maison mère Don Giovanni Records (Moor Mother, California X, Screaming Females) ne s'y est pas trompé en signant les quatre slackers aux allures de bike messengers pre-deliveroo. Aye Yako conjugue petites pépites punk pop et auto-fictions punk et queer avec une aisance impressionnante.
Evoquant des thèmes plus proches de la littérature de Gilbert Hernandez que du tout venant teenager et tirant son nom d'un bouquin de Toni Morrison, Aye Nako renoue avec une certaine tradition du punk cérébral qui offre un fort potentiel d'identification et cela quelle que soit votre orientation. Cerise sur le gâteau : les empreints au rock 90's (Nirvana, Juliana Hatfield, Bikini Kill) sont dosés avec parcimonie. À l'encontre des sodas trop sucrés du moment qui surfent maladroitement sur le revival pop punk (pauvres Wavves condamnés aux premières parties de Blink 182 à vie), Aye Nako est l'antidote à toutes les pubs Pepsi du monde.
Silver Haze est sorti le 7 avril chez Don Giovanni Records.
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