On va se débarrasser immédiatement du premier cliché qui vient à l’esprit lorsque l’on écoute Anika: oui, elle est Allemande – Berlinoise, même -, blonde et chante aussi mal que Nico.
Oui, c’est pour ça qu’on se retrouve happé par son timbre à moitié sourd, sa diction imparfaite et son accent cassant.
Cependant, cette jeune femme évolue dans une autre catégorie que feu la chanteuse éphémère du Velvet Underground.
Tout d’abord, son “backing band” n’est pas le même. Elle a en effet la chance d’être accompagnée par Geoff Barrow et ses camarades de Beak>, qui, d’une part, ne sont pas à proprement parler des manches.
D’autre part, leurs propres inspirations venant notamment de l’Allemagne et du krautrock, le mélange qu’ils créent avec Anika a une saveur toute particulière.
Un peu dub, un peu post-punk, très bizarres, les titres de l’album éponyme qui sort le 25 octobre chez Invada laissent l’auditeur dans une sensation de flottement qui n’est pas désagréable.
Par ailleurs, la personnalité d’Anika suscite l’intérêt. Car chanter n’est pas son métier – certes, ça s’entend – : elle est journaliste politique. Elle a également beaucoup d’humour, et le prouve régulièrement sur son blog.
Elle sera de passage par la France les 3 et 4 novembre prochain, d’abord au Divan du Monde, puis au festival Musiques Volantes de Metz.
D’ici là, on se repasse en boucle “Yang Yang” et sa vidéo aussi moche que drôle.
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