Confusion totale à la première vision du clip de "Do Do Ya?": a-t-on affaire à une vieille tournerie blues rock mitonnée à l'ombre d'un poster Tea Party pour les auditeurs de Ouï FM ou à une brillante déconnade postmoderne, presciente à l'avance des myriades de problématiques de la pop contemporaine à la Ariel Pink?
Deux indices pour s'en depêtrer: l'usage d'une vieille caméra VHS pour filmer et (sans doute) d'une vieille table pour faire mumuse avec les incrustations, et le passif monstrueux du déjà vétéran Mike Donovan, ancien fouteur de dawa avec Sic Alps, The Hospitals et The Ropers.
Mais ce n'est pas suffisant. Le gars a beau mimer un solo de guitare un peu minable avec un saxo au milieu du morceau, les 10 premières secondes de "Do Do Ya" évoquent d'abord Eddy Mitchell à Nashville ou Vanessa Paradis époque "mon pygmalion c'est Lenny Kravitz". C'est le fameux devenir "M.O.R. ironique" d'un nombre considérable d'indie rockers américains en général et d'une majorité des dudes de Drag City (David Berman, Neil Hagerty, Bill Callahan) logiquement passés avec l'âge de l'acide aux platrées de pancakes. C'est pas forcément une mauvaise nouvelle. Wot sort cette semaine sur Drag City.
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