Jeremy Greenspan, c'est la voix suave et merveilleuse des non-moins suaves et merveilleux Junior Boys et l'un des très rares vocalistes blanc-becs à nous êtres tombés dans l'oreille ces dernières années. Quasiment inséparable de son comparse Matt Didemus, on lui connaît seulement une poignée d'infidélités avec le brillant Morgan Geist et son poulain Kelley Polar. Autant dire que le gars a l'esprit de famille.

Là, il vient pourtant de surprendre son monde en annonçant la sortie imminente sur Jiaolong (la danseuse de Dan Snaith alias Caribou, autre Canadien qui compte) d'un maxi complètement instrumental. On ne savait pas trop ce qu'il bidouillait dans Junior Boys, mais même nous on est surpris.

Les deux longs morceaux qu'il a uploadés hier soir sur Soundcloud ont vraiment de la gueule, en plus: de l'electro maligne et vivante, vraisemblablement bidouillée en temps réel sur vieilles machines à vapeur et qui se fiche fatalement des trends en cours à Londres ou à Tokyo. C'est aussi ça, la magie du Canada. 

Guu

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