Au rayons des niches "plus underground, tu n'existes pas", il y a la " booty ghettotech" , rangée entre la Miami Bass et la Juke de Chicago, et extension de la ghettotech de Detroit. Il s'agit d'une sorte de funk synthétique comme prophétisé par les pionniers de la techno, mais en nettement plus épileptique et simpliste, joué au minimum à 140bpm et accompagné de divers gimmicks vocaux obscènes et con-cons. Très rares, les protagonistes de la ghettotech se comptent sur les doigts de la main gauche de Django Reinhardt, et le plus emblématique d'entre eux est une armoire à glace au look de gangster répondant au doux nom de DJ Assault, souvent obligé de ne mettre que ses morceaux dans ses mixtapes tant il est l'unique ambassadeur de ce sous-sous-genre qui ne s'est jamais exporté.
Très au fait de toutes les musiques électroniques étiquetées du préfixe "ghetto", les organisateurs londoniens des soirées House of Trax s'offrent la légende de Jefferson Avenue (Detroit, Michigan) le temps d'une soirée qui aura lieu au Dance Tunnel le samedi 23 février. Pour préparer les mini-shorts et teaser un bon coup, ils ont confié à Rushmore, l'un de leurs DJs résidents, la responsabilité de mixer en 45 minutes une sélection affinée des meilleurs morceaux de DJ Aassault.
Et s'il te prend l'envie, digne lecteur, de contextualiser un peu cette musique de sauvageon aux obsessions lubriques, on t'offre ce documentaire lo-fi réalisé par Ari Marcopulos qui t'en dira un peu plus sur le quotidien d'un thug technoïde façon Detroit.
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