Se retirer du monde, fuir la société pour aller vivre dans son coin, seul, à deux, trois ou cent. A l’heure où nous ne sommes peu à peu plus qu’une vaste et uniforme communauté intégralement connectée, une partie de nos contemporains choisissent le chemin inverse et prennent la tangente. Si vous suivez régulièrement le Drone, vous savez que cette thématique nous tient à coeur et sert même partiellement de base à The End of the Road, documentaire que nous sommes partis tourner à Slab City, aux USA, et qui finira par voir le jour, c’est promis.
Mais nous ne sommes heureusement pas les seuls à être interpellés par le désir de solitude qui, de tout temps, a gagné certains. Le duo de réalisateurs français Laure Flammarion et Arnaud Uytthenove s’est, lui aussi, penché sur la question et en a tiré un film: Somewhere to Disappear.
Le fil conducteur du documentaire, ce sont les travaux du photographe américain Alec Soth. Contributeur de l’agence Magnum, il se lancé, en 2006, dans le projet Broken Manual. En collaboration avec l’artiste Lester B. Morrison, Soth part à la rencontre de ceux qui ont choisi de vivre en marge des autres: moines, ermites, fugueurs, weirdoes, hoboes…
On sait encore assez peu de choses sur le film, si ce n’est que son trailer – mis en ligne par l’équipe du festival canadien Hot Docs, qui l’a sélectionné pour son édition 2011 qui démarre par ailleurs aujourd’hui même – donne bien envie. Certes, il semble à peu près aussi joyeux que le riant The Bridge (le fascinant film d’Eric Steel sur les suicidés du Golden Gate), et déborde des inévitables guitares réverbérées façon 21 Grams auxquelles semble s’être abonné la majeure partie des réalisateurs de docus actuels.
Cela dit, les quelques images contenues par ladite bande-annonce augurent tout de même du meilleur.
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