Nord de l’Angleterre : en plein déclin économique, les policiers agitent leurs bâtons sans trop savoir ce qu’ils visent et des entrepots vides deviennent le lieu de défoulement de la jeunesse. Le film High On Hope, qui documente les années 1989-1991 à Blackburn, devait sortir il y a deux ans, mais son contexte n’a pas de date de péremption.
Le réalisateur du documentaire, Piers Sanderson, se débat pour le moment pour payer les droits des licences des classiques acid house qu’il a utilisés pour recréer l’ambiance des raves parties de Blackburn dans le Lancashire, au nord-ouest de l’Angleterre.. Elles ont bouleversé sa vie, comme celle de beaucoup d’autres jeunes anglais. Débarquée de Chicago, la house arrivée par le Nord de l’Angleterre leur a donné un moyen de se libérer du conservatisme et de la morosité qui étranglaient le pays sous la main de fer de cette chère Margaret Thatcher.
Piers Sanderson, ancien producteur de disques puis tenancier de bar à Birmingham dans les 90′s, s’est donc reconverti dans le documentaire DIY pour faire “un testament honnête“de cette époque, en allant chercher les organisateurs de ces Warehouse parties qui expliquent même les branchements qu’ils ont opéré dans les entrepots (vous verrez un petit schéma explicatif dans le trailer ci-dessous). Mais son documentaire est fort aussi car il a pu mettre la main sur des enregistrements VHS filmés dans ces soirées par un certain Bob Preston, resté longtemps assis sur son carton d’archives qu’il refusait de prêter même à la BBC, avant de finalement les céder pour ce film.
Le nom de ce documentaire est tiré d’une réplique lancée sur un plateau TV, quand un fan d’acid house répond à la question d’un conservateur outré qui lui demande s’il prend des drogues et sa réponse est : “I Don’t Take Drugs, I’m High On Hope”. On retrouvera cette punchline en 1991 dans le titre rave de Hardcore Uproar.
Prix du public au Leeds Film Festival et primé meilleur film international au festival In-Edit de Barcelone, on est plein d’empathie pour ce le projet d’un espèce de Tony Wilson endetté, qui fréquentait d’ailleurs parfois la Hacienda jusqu’à sa fermeture à 2h du matin avant de rejoindre Blackburn. Il a passé dix ans sur ce film devenu plus gros qu’il ne l’attendait et avec espoir, lance un appel au don pour qu’il puisse légalement être diffusé en payant les licences de ces fameuses musiques utilisées. Donc si vous une âme de mécène, vous pouvez contribuer à son finacement, sachant que pour 10£ vous repartez avec l’hypothétique dvd sous le bras.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.