La Féline fait partie de ces artistes du souterrain parisien qui sont là depuis un moment mais qui ne font presque pas de bruit. On l'entend quand on la cherche, elle ne vient pas nous hurler dans les oreilles. Pourtant, elle pourrait venir en crier, des contes obscurs dans nos tympans fatigués, de la même teneur que ceux qu'elle raconte déjà dans ses chansons.
Il faut dire que son histoire, à Agnès Gayraud, mérite qu'on répète ce qu'on peut déjà lire un peu partout; les jolies histoires méritent toujours qu'on les raconte et la sienne ressemble à celles qui peuplent les rêveries des amoureuses des femmes de Pedro Almodovar et des fascinées de la filliation chez Isabel Allende. Née d'une mère andalouse et d'un père absent, elle est nourrie, petite, à la variété qui passe à la radio et aux cantejandos espagnols que lui fait découvrir sa mère. Quand Agnès décrit La Féline, (des fois que vous en doutiez encore, le nom du groupe vient bien du film de Tourneur) elle en parle comme "d'un art, et même si c'est un art aussi démocratique et simple que de la pop, autant y mettre tout ce qu'il y a de bizarre en soi". Association d'idée primaire mais bienheureuse, nous voilà instantanément projetés dans les Contes d'Eva Luna quand on écoute "Adieu l'Enfance", où les choses très graves ne le sont plus du tout et où les petits hasards sont ce sur quoi il convient de porter toute son attention.
L'album Adieu Enfance entièrement produit et réalisé avec Xavier d'Hello Kurt, sortira en octobre de cette année sur Kwaidan Records. On streame le clip en avant-première maintenant, tout de suite, juste en dessous.
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