Quand 50 Cent ou Booba paradent au milieu de paires de fesses musclées dans leurs clips, nul doute qu'il s'agit d'une manière explicite de célébrer leurs vies de pimp jamais en manque de stupre. Quand c'est le duo finlandais Femme en Fourrure, spécialisé en techno glaciale et anxiogène, qui choisit d'illustrer son morceau "Pretty Boy" par un déluge de postérieurs en mouvement, on assiste à quelque chose d'autrement plus torturé qu'une simple ode au sexe.
Parking vide, délabré, dédale de béton mal éclairé... On se croirait presque dans la scène d'Orange Mécanique où Alex et ses Droogies dérouillent un clochard. C'est dans ce cadre pas très lascif, à part pour certains qu'on ne jugera point ici, que le réalisateur de Helsinki Miikka Lommi, habitué à tourner des plans d' arrière-trains en action, a fait s'agiter devant son objectif une dizaine de filles rarement filmées de face et souvent imbriquées dans des positions peu commune.
La pratique du booty-shaking, à laquelle tout oeil occidental est pourtant accoutumé, prend ici une dimension presque gênante, comme si le duo, signé sur le label anglais Convex Industries, voulait nous mettre le nez devant nos travers de pauvres pêcheurs esclaves de l'obscène société du Spectacle.
Bon, trêve d'intellectualisme, on ne va pas se mentir non plus: mettre autant de culs (il fallait que j'utilise le mot au moins une fois) dans un clip, c'est aussi la garantie de dépasser facilement le nombre de clics moyen des vidéos de techno.
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