On sort deux secondes de notre torpeur quatorzejuilletiste pour partager avec vous une nouvelle très triste que nous venons d'apprendre via une annonce officielle du label japonais Sublime Records: Susumu Yokota est décédé à la fin du mois de mars dernier des suites d'une longue maladie.
Découvert par le public occidental à la fin des années 90 quand ses albums sur son label Skintone ont été pris en licence en Europe par Leaf, ce vétéran de la house nipponne révélé en premier par Harthouse en 1997 est devenu important dans le coeur de ses suiveurs (nombreux) pour sa fusion unique d'ambient house et d'electronica résolument inclassable, pleine de samples archigrillés (de Steve Reich à Debussy en passant par le Wonderwall Music de George Harrison) mais toujours tenue par une grande poésie et une immense subtilité, notamment dans sa manière de mélanger les sources et les civilisations.
Ses plus beaux disques (Sakura, Grinning Cat, The Boy and the Tree, Magic Thread) auront ainsi beaucoup accompagné beaucoup d'amateurs d'electronica, de post-rock et de belle musique qui avaient appris à le suivre au gré des projets (ici un album bâti à partir de samples de musique classique, là une tentative pop avec la chanteuse Kahimi Karie) avec une grande fidélité. Un grand artiste de l'intime, en quelque sorte. Il avait 54 ans. On n'a pas fini de le pleurer. Vous pouvez envoyer vos mails de soutien (langue anglaise acceptée) à sa famille en écrivant à ce mail: yokota4ever@gmail.com
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