S’il y a quelque chose d’aussi intéressant que de voir un producteur évoluer au long terme, c’est de voir celui-ci s'apparier, traçant liens et repères sur les cartes mentales de nos obsessions musicales. Voir le prodige du broken beat anglais Henry Wu convoquer Kaidi Tatham sur son prochain EP, c’est vite s’imaginer la rencontre du newcomer et du père spirituel.
Henry Wu n’est pas exactement nouveau dans la scène : au long des années 2000, il a œuvré loin des projecteurs, dans l’entourage du label Freerange, ou tournant comme musicien de session pour les gloires londoniennes de l’époque (Skream, Benga). Son nom apparaît pour la première fois il y a peu, sur les macarons des labels 22a et Rhythm Section International.
Il est de ceux dont on dit qu’ils savent s’entourer : du porte étendard de Peckham Bradley Zero à la référence Eglo records où doit sortir le disque - sur un catalogue qui affiche des noms comme ceux de Floating Points ou FunkinEven -, cela frôle le plan de carrière. Sa page Discogs est un instantané de la black music club de Londres en 2017 ; un bottin mondain qui compte K15, avec qui il a co-signé un EP sur le même label l’an dernier, et Yusef Dayes, avec qui il forme le groupe Yusef Kamaal, dont l’album sorti il y a deux mois fut justement porté au nues.
Pas de surprise à le voir croiser la route de Kaidi Tatham donc, bienfaiteur officiel du broken beat (permettez nous de le présenter rapidement, on l’a déjà fait ailleurs), tout comme Banton : seulement une très grande joie. Un disque qui sent bon la grande marmite broken beat-hip hop-jazz house comme le promet le label, et les faubourgs périphériques de Londres, évidemment.
On n’a pas beaucoup plus à vous offrir que la vidéo-annonce ci-dessus et ce premier titre. Ça sort le 25 février.
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