Ecouter les premiers morceaux du dernier petit tombé du nid "musique électronique sortie du fog londonien" et petit protégé d'Erol Alkan, c'est d'abord faire preuve de prudence et de circonspection (j'ai toujours révé d'écrire cette phrase qui est une citation tout droit sortie de Basil Detective Privé): le coup du "j'ai trouvé un petit génie par terre, regardez comme il brille", on nous la fait une fois (Daniel Avery, j'écris ton nom), mais ça ne peut pas marcher à tous les coups, et surtout pas trop souvent, parce que des petits génie par terre, y en pas à tous les coins de rue, même à Shoreditch.
Quand on voit arriver Ghost Culture, tout étincelant, tout protégé de l'aura du boss de Phantasy Sound, qu'on écoute "Answer", on est bien obligé d'être d'accord avec tout ce qu'on a lu à peu près partout: oui, c'est très joli, oui, on n'est pas loin du New Order 2014, la voix de crooner, les synthés post-new wave et les accords de basse tout propre et tout joli en plus et, oui, c'est parfaitement taillé pour les 145 212 écoutes Soundcloud et pour faire danser les petites blondes dans les clubs monchicourts de toutes les capitales de tous les pays de l'ouest de l'Europe. Est-ce que ça fait moins bien le taff pour autant? Non. Est-ce que ça signifie qu'Erol Alkan a peut-être trouvé le coin de l'est londonien où les petits génies à synthés jonchent le sol? Peut-être bien.
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