Bill Zebub s’est autoproclamé “roi de la série B”.
On aurait plutôt tendance à le ranger dans l’un des tiroirs du vaste monde de la série Z, ses productions étant un obscur mélange de porno-soft, d’horreur low-budget et de comédie, même si l’humour semble parfois intervenir de manière involontaire.
Son dernier bébé en date s’appelle Zombie Christ et sort – en DVD, évidemment – le 19 octobre prochain. Derrière ce nom profondément génial est supposé se cacher “l’histoire la plus blasphématoire jamais racontée”.
On nous le vend comme un renouvellement sans précédent du genre, accompagné d’une lecture totalement neuve de ce que sont les concepts de Dieu, de zombie et de film-catastrophe.
Autant vous dire que c’est avec le plus grand intérêt que nous nous sommes rués sur le trailer de Zombie Christ, visible ci-dessous.
Attention, à moins de travailler chez nous, ce n’est pas du tout SFW.
N’ayez crainte, nous non plus, nous n’avons rien compris du tout. Ce n’est effectivement qu’une succession de plans mal tournés, visiblement montée de manière aléatoire, sur laquelle a été collée une parodie de Carmina Burana.
Cet embrouillamini où se bousculent strings, squelettes crucifiés ou déambulants et metalheads bedonnants est en fait un parfait résumé des productions de Bill Zebub.
Ses réalisations répondent aux doux noms de I Told You Not To Call The Police, Ass Monster, Forgive Me For Raping You ou Jesus Christ : Serial Rapist – notez la constance des thèmes – et sont généralement considérés comme les plus mauvais films d’horreur jamais réalisés.
L’un de ses faits d’arme est, par ailleurs, d’avoir réalisé Dolla Morte, un film “tellement extrême qu’il a fallu le tourner avec des poupées”…
Il est également l’auteur d’une série de documentaires/parodies tournant autour de l’univers du métal et de ses sous-genres velus, notamment le Pagan Metal, pour n’en citer qu’un.
Visiblement pote avec les délicats Cannibal Corpse – qui font des cameos réguliers chez lui -, il est également l’éditeur d’un fanzine dédié à son genre musical préféré, The Grimoire of Exalted Deeds.
Jouant sans complexe de son image de ringard absolu, Bill Zebub, tel un Ed Wood de l’erotico-gore poilu, a tout de même réussi à se construire une fan-base mi-sérieuse, mi-amusée, à laquelle nous sommes désormais fiers d’appartenir.
Quelques vidéos histoire d’étrenner notre foi tout neuve en son génie sans faille. Vous vous en doutez, rien de tout ça n’est SFW. Sinon, ce ne serait même pas drôle.
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