S'il y a une chose à laquelle je ne m'attendais pas en montant à bord de l'Iboat vendredi dernier c'était bien de prendre une petite claque devant le concert de Bertrand Burgalat. Tête d'affiche du festival Bordeaux Rock ce soir là (avec Helena Hauff, qu'on vit errer en souriant dans la cale du bateau en attendant son tour ), le producteur et musicien aura donné à voir toutes les facettes de son personnage dans une interprétation mi juvénile, mi désabusée qui semblait regarder en riant les années s'attaquer à son teint mais pas à son énergie ni son envie.
Soutenu par un groupe solide (mention spéciale du Jury, au pilier Alice Lewis aux synthés), le boss de Tricatel dans une posture mi Thunderbird mi James Brown blanc sous kétamine fait le show entre les morceaux, harangue la foule et raconte ses précédents passages dans la ville de Bertrand Cantat (bizarrement absent ce soir là), comme ce vieux tonton qui nous filait des kéken en cachette de nos parents. Une performance à l'image de son dernier album Les Choses qu'on ne peut dire à personne, "digest" d'un parcours étalon de la pop à la française qui vise le rassemblement plutôt que le clivage (le petit brun avec des lunettes bleues n'est pas fan de Johnny pour rien).
Etant donné qu'on a déjà tiré sur l'ambulance Catastrophe ici, on ne dira pas grand chose de cette première partie en dents de scie qui personnellement m'évoqua un croisement maladroit entre The Darkness et Infecticide (ça fera peut-être envie à certains tu me diras). C'est un peu con, les passages 10cc étaient plutôt chouettes.
Les Choses qu'on ne peut dire à personne de Bertrand Burgalat est disponible chez Tricatel.