C'est un joli petit disque de musique électronique soucieuse, joueuse et très intelligente sorti sur le label de Oneohtrix Point Never au milieu du mois dernier et dont malheureusement pas grand monde n'a eu la bonne idée de parler. Inspiré par les prototypes des pionniers modestes du BBC Radiophonic Workshop, les bidouilles de bande les plus ludiques de l'âge d'or de la musique concrète ou les premiers Mouse on Mars (les meilleurs), Membrane Pop est pourtant un premier album enthousiasmant et résolument aimable, qui nous donne d'autant plus envie de chanter ses louanges qu'il ne fait aucun effort pour plaire aux gueules cassées de 2014.
L'ambition avouée du duo musico-visuel britannico-néo-zélandais Sculplture est de produire de la musique électronique d'obédience expérimentale, mais qui ne soit ni "sombre", ni "difficile" ni "dénuée de joie" et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est réussi: on avait pas entendu un disque de musique synthétique effectivement expérimentale aussi joyeux depuis les albums du duo belge Scratch Pet Land (même pas ceux de ses dérivés DJ Elephant Power et Sun Papa and the Fan Club Orchestra).
On profite donc de ce remix un poil plus techno assimilable signé de l'excellente Karen Gwyer (dont, si je ne m'abuse, l'argus mode a été multiplié par 5 ces 3 derniers mois) pour vous faire un petit appel du pied: si vous aimez la sculpture en papier mâché, la musique faite avec du coeur et passer des heures l'oeil collé à l'oeilleton d'un kaléidoscope, la musique de Sculpture est faite pour vous.
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