Il y a plein de raisons objectives pour expliquer pourquoi on estime ne pas en avoir fini avec Pusha T (qui a pourtant, de loin, de faux airs de rappeur has been) : après tout, il a fait partie de ce qui fut sans doute le duo de rap le plus important du début des années 2000 (il est plus ou moins admis que Clipse est responsable d'au moins deux chefs d'oeuvre, reste à s'entendre sur lesquels) et il est à peu près le seul à pouvoir dire qu'il a cotoyé de près les Neptunes et Kanye West au sommet de leur art respectif (on lui a demandé ce que ça faisait, un jour, par téléphone, dans l'arrière-boutique d'une librairie décatie du 15ème arrondissement, et il nous répondu en substance "ouais je suis fier, Pharell et Kanye sont des types cools").
Pourtant, force est de constater qu'à côté des principaux animateurs du rap de 2015, à côté de Future, de Young Thug, de Chief Keef ou même de Drake, l'ex-dealer de Virginia Beach, qui fêtera ses 39 ans au printemps prochain et qui annonce deux albums pour les six prochains mois (Darkest Before Dawn en décembre et le tant attendu King Push en début d'année prochaine), n'est pas le gars le plus sexy du game.
Comme si ça ne suffisait pas, Pusha T n'est pas allé chercher un des hommes en forme du moment pour la prod de son nouveau single - il ne s'est même pas déplacé à Atlanta pour soutirer à Metro Boomin ou London On Da Track, une de leurs friandises. Il s'est contenté de répondre a coup de fil du briscard Timbaland et d'accepter ce qu'il lui proposait : un sample vocal de Biggie Smalls et un beat de rap français. Oh wait.
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