Il y a quelques années, Untold nous confiait ne pas trop s’inquiéter de voir le dustep, genre éminemment londonien, muter en plusieurs petits épiphénomènes plus ou moins identifiés, même lorsque c’était pour donner des choses aussi monstrueuses que Skrillex et une certaine idée de l’enfer du spring break.
Selon lui, la bass music en général, représenterait une combustion dont la seule constante serait son changement de forme continu.
Les deux jeunes frères de Overmono obéissent plutôt à ce cahier des charges, dans le sens où ils injectent dans leur musique de danse suffisamment de malice et de pieds de nez galopins pour ne pas donner l’impression de redite ou de respect empesé aux pères fondateurs – quels qu’ils soient.
Eux-mêmes ont frayé avec le gratin de l’Angleterre rave techno industrielle (Surgeon, le suscité Untold, Blawan) avant d’officier ensemble et de monter leur propre groupe. C’est leur deuxième maxi sous ce nom-là, après un premier essai beaucoup moins anarchique, plus 4/4 et ramassé.
Arla II donne quant à lui l’impression de ne pas vouloir choisir entre détournement du happy hardcore et renouveau de la bass music, injonctions du dancefloor et peur du vide. C’est en tout cas véritablement l’œuvre de jeunes gens voulant s’extirper du carcan dans lequel on pourrait éventuellement les mettre, et qui montrent qu’on trouvera toujours des gars pour faire respirer un courant (pour aller très vite, la musique de danse londonienne) qui ne doit de toute façon sa raison d’être qu’à sa capacité à toujours se remettre en question.
Arla II est sorti en mars dernier sur XL Recordings. Vous pouvez écouter le morceau "Telephax 30" ci-dessous (le maxi se commande ici) :
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