Bashung. Voilà c'est dit. Autant remplir les quotas dès le premier pli, puisque rien ne se dit sur Blind Digital Citizen sans en faire le onzième doigt de Play Blessures. Ce qui est fait n'étant plus à faire, intéressons-nous donc à tout ce qui n'est pas Alain Bashung dans ce "Parachute". C'est à dire la quasi totalité de l'ouvrage. Vous conviendrez volontiers que les absents n'ont pas toujours torts, puisque BDC montrent ici qu'ils savent traverser dignement un morceau sans qu'Alain leur tienne la main.
Fantaisie Militaire. Ici, le parachute n'est pas perçu comme un haut fait prisé du fuyard touriste en errance australienne mais le dernier tenant du folklore militaire. Son couronnement. Pour narrer toute sa majesté, taillée dans cette fièvre du cauchemar que le réveil n'interrompt pas, le récit tient, ici d'un Prévert aux Paroles imbibés ou là, d'un Houellebecq dans le gaz. En fait, du spoken word gouailleur des deux côtés du comptoir qui distribue l'ivresse mais en fait aussi bien les frais.
Figure Imposée. Si le titre contient suffisamment de souffle pour élever ce "Parachute", formellement, l'objet décrit une novo kosmische en berne dont le mouvement accompagne le flottement descendant du parachute. Et si le strabisme des mauvais jours ne fait pas son œuvre, on y verrait flotter le krautrock d'Harmonia (premier LP) copieusement marbré du sound design d'un Jon Hopkins. Voilà de quoi il a l'air ce "Parachute", morceau de choix du vaste premier album du quintet parisien qui sort fin mars sur Entreprise.
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