Il fallait bien que ça arrive, alors qu’on commence déjà à parler de post-dubstep, ou à voir du dubstep même quand il n’y en a pas, trois têtes de pont de la scène londonienne tentent de sortir le genre de son ghetto.
Comme à l’accoutumée, cette petite révolution putassière vient de l’intérieur, et est opérée dans le cas présent par Benga aka Adegbenga Adejumo, Skream aka Oliver Dene Jones et Artwork, et prend le nom de Magnetic Man.
En général, ce genre d’opération mène à deux types de résultat:
- un disque trop sucré, vidé de sa moelle parce que trop déconnecté de la réalité;
- un disque que le monde entier découvre, au risque que certains fans de la première heure le délaissent.
Dans le cas de Magnetic Man, je parierais le serveur de The Drone qu’on est à mi-chemin entre les deux. Cette dream team du dubstep connaît trop bien les riddims du genre (pour les avoir en partie inventé) pour pondre un croute absolue, mais signe néanmoins sur ce premier double-album une série de featurings (Katy B, Ms Dynamite, John Legend…) plutôt moches.
Ce n’est pas pour autant que le disque est bon à mettre à la remise. Sur les 13 titres du disque1, une bonne moitié, dont les trois en écoute ci-dessous, reste clairement dans la trempe de leurs productions respectives, bien grasses comme une dinde de Noël.
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