Comme prévu, donc, par nos mages et la conjonction des astres, les GarifunaVariations de l'insaisissable Low Jack n'ont rien à voir avec la house moite (j'ai pas poncé les champs lexicaux de la danse en club pour rien), l'acid noisy (sa performance à la Gaité Lyrique l'année dernière et son EP Slow Dance sur Get TheCurse) ou la techno de la jungle (Flashes sur In Paradisum).
Plutôt qu'un premier album péniblement eclétique, ce premier long player se révèle plutôt être un condensé, commandé directement par Ron Morelli pour L.I.E.S, de sa performance au Quai Branly l'an passé pour les Siestes Electroniques où il était invité à piocher dans le catalogue ethnomusicologique considérable du musée (en compagnie de Vincent Moon, Kangding Ray, Sylvain Chauveau, Dj Arc de Triomphe, et Gangpol).
Peut-être (sans doute) parce qu'il est d'origine hondurienne, le choix du Parisien s'est porté sur la musique des Garifunas, peuple métissé des Caraïbes dont le genre de musique ne ressemble en rien à 98% du reste de la musique sud-américaine et dont le rythmo de choix et le punta . Et ce qu'il en fait, c'est évidemment le contraire de ce que faisaient les Masters at Work avec la musique portoricaine: un truc un peu tribal, expérimental et très intense qui fait des bras d'honneur aux dancefloors pour faire des sourires entendus à un public plus averti qui ne remuera pas du bassin en rythme à l'écoute de l'album.
Le "Crickets Dance" qu'on écoute aujourd'hui touille la matière sonore des originaux de manière heureusement irrévérencieuse: surtout pas de voix, mais des mains qui claquent et des talons qui arpentent le parquet d'un couloir, assaisonnées de nappes acides toutes cassées qui font se dilater les pupilles.
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