Le temps fait des miracles. Pas sur votre visage de client régulier du Zorba. Plutôt sur ce qu'on peut considérer acceptable et surtout de « bon goût ». C'est ainsi qu'après 10 ans à me faire régulièrement huer en soirées quand je passais Obsolète de Mc Solaar, j'ai pu découvrir cette année qu'il était devenu respectable d'encenser ce (super) album qu'est Prose Combat. Certains diront "change d'amis" mais on pourrait citer à peu près un million d'exemples de ce cas de figure, qui va des Dr. Martens au Bashung core (oui ça existe).
Depuis quelques années, Molly Nilsson marche sur le fil du bon et mauvais goût (et du revival 80's pour changer) mais ne tombe jamais dans le précipice. Attention cependant, si le look Angela 15 ans darkwave vous horripile il y a fort à parier que vous pouvez descendre à cette station. Si vous êtes par contre client de John Maus (qui a contribué à faire découvrir la suédoise avec sa cover de « Hey moon ») et autres crooners post OMD, vous serez sûrement charmé d'apprendre qu'il y a un nouveau simple de Molly Nilsson qu'il s'appelle Sex et que la pochette est un putain de ying et de yang.
Entre démos de UB 40, grosse voix de baryton et rythmiques casio jouées au tempo Gabber, les deux morceaux s'écoutent comme on déguste une pizza hawaïenne: avec méfiance du jugement des autres puis abandon et délire désillusionné.
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