Frodus, c’est un peu le Spinal Tap du post-hardocre, combustion spontanée inclue.
Ils forment un trio au talent et à l’énergie incroyable, au discours engagé et affirmé, qui compte parmi les grands espoirs du genre dans les 90′s. Mais, manque de bol, ils enchaînent les galères, changent huit fois de bassiste et ne percent pas au-delà du cercle des initiés, tandis que leurs petits camarades de Fugazi – originaires de Washington DC, tout comme eux – s’attirent un respect international.
Après leur split en 1999, et un album d’adieu qui ne sortira qu’en 2001, les petits gars ne perdent pas de temps. Restés potes, le batteur Jason Hamacher et le guitariste-chanteur Shelby Cinca poursuivent leurs routes. Ils montent notamment Decahedron, avec Joe Lally – de Fugazi, comme par hasard – à la quatre-cordes, rapidement et régulièrement remplacé, car, vous l’aurez compris, les bassistes, c’est pas leur fort.
En 2008, leurs potes de Division of Laura Lee font un concert à l’ambassade de Suède à DC. Tout va mal, les larsens pleuvent, à tel point que les Suédois finissent par jeter l’éponge et quitter la scène. Dans la salle, Shelby et Jason sont accompagnés de Liam Wilson, bassiste de Dillinger Escape Plan. Ni une, ni deux, les trois grimpent sur scène. Au moment d’attaquer, ils décident de se lancer dans un morceau de Frodus.
C’est ainsi que le groupe renaît alors de ses cendres, près de dix ans après sa fin. C’est beau le rock’n roll. Mieux encore, les trois compères se prépareraient à sortir un nouvel EP, chez Lovitt Records, qui doit par ailleurs rééditer “And We Washed Our Weapons In The Sea”, le fameux album de 2001, leur meilleur… pour l’instant.
Regardez Frodus raconter son retour improbable, capturé en vidéo, le tout astucieusement monté par Buddyhead (God bless him). En dessous, cadeau : un bout de live capté au SXSW d’Austin l’an dernier.
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