Vous trouvez que les sorties estampillées darkwave et musique de films imaginaires sont un fléau? On ne peut que vous comprendre à l'écoute de tous ces projets biberonnés au rock digital de Justice, à Mad Movies et à une rétromania guidée par des algorithmes YouTube.


Bien heureusement, certains résistent encore et toujours à l'envahisseur et creusent un sillon sombre mais pas nécessairement leur propre tombeau créatif. C'est le cas du projet Fléau, mené par Mathieu Mégemont (dont on a déjà vanté ici les projets, de VvvV à Year of No Light) et qui privilégie l'ambiance à la puissance, se démarquant ainsi radicalement de la nouvelle garde synthcore, un peu bourrine et pas très maline. Sur II, bien nommé deuxième album de son projet solo, il convoque élégamment le "hall of fame" des soundtracks badants, de Philip Glass au Broadcast de Berberian Sound Studio en y injectant une bonne dose d'ésotérisme qui nous ferait presque oublier les pantalonnades du Anton Lavey musicien. Faire peur en musique sans faire rire (ou bailler), ce n'est pas donné à tout le monde. 


II, le nouvel album de Fléau sort le 29 mars chez Atelier Ciseaux et Anywave.

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