La dernière fois que l'on mentionnait le nom du Canarien le plus populaire de l'indie world, c'était il y a deux ans à l'occasion de la sortie de son carnet de voyage musical en Amérique Latine. Parti en effet grater l'histoire du Nouveau Monde, un peu à la manière des receleurs également ibériques de Vampisoul, Pablo Díaz-Reixa aka El Guincho en avait tiré une série de EPs intitulée Piratas de Sudamérica, grâce à laquelle il prévenait l'amnésie programmée de quelques standards populaires latins.
Sauvées in-extremis de l'oubli, ces dernières faisaient suite à un autre pressage, celui de son deuxième album, Pop Negro, et de son fabuleux et très jodorowskien clip topless avec des filles qui sucent des bâtons. Fait marquant de l'année 2010, nous nous étions surpris à donner à l'Espagne un regain d'intérêt et de crédit, sacrant dans nos bureaux son jeune prophète, "homme de goût".
Peu de temps avant, El Guincho s'était en effet illustré dans un savant mélange de réminiscences tropicalistes, des sorties de la Fania dont il dévore enfant les sorties avec son père (scoop majeur récupéré lors de notre interview vidéo en octobre 2010), et des bricolages sur-maîtrisés d'Animal Collective. La revisite de son histoire personnelle (rappelons le passé commun à l'archipelle canarienne dont il est originaire et aux nombreux pays d'Amérique du Sud qui fûrent une terre d'asile pour les canariens) était inattendue et fraîche comme un lait de coco, mais depuis, plus rien...
Jusqu'à hier où l'émigré barcelonais mettait en ligne une de ces expériences onlines immersives qui ont le talent de m'énerver parce que je sais jamais sur quoi cliquer. Le site se présente sous la forme d'un artwork mouvant signé Robbie Whitehead, et s'appelle tranc.es, du nom du mix de 25 minutes qu'il embarque. On n'en sait pas beaucoup plus pour l'instant, on espère seulement qu'il inaugure un nouvel album.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.