La fin du monde n'est plus proche, elle est imminente et si vous ne l'avez pas compris c'est que vous êtes aveuglés par des panneaux gros comme des maisons en feu. Je me suis d'ailleurs souvent demandé à quoi ressemblerait la bande son de la fin du monde. Pas la grande explosion de la Terre et le moment où l'on serre nos proches dans nos bras (et où certains seront en train de faire des stories Instagram). Non plutôt le dernier mois, celui où des zombies pilleront les boutiques de cigarettes électroniques pour pouvoir recharger leurs précieuses tétines, où des adultes en total look Fila aiguiseront leurs trottinettes pour en faire des pieux et où un Jean Luc Mélenchon grimé en Zorglub nous forcera à parler à l'envers.
Et bien si je suis toujours là ce dernier mois, je pense que je ferai tourner en boucle DJ Loser. Sorte de lance flammes techno qui n'en a visiblement rien à battre de rien, la musique du musicien grec (oui il est de Thessalonique et dans la vie il bosse dans un laboratoire) sonne comme notre grande réconciliation avec la techno lo fi aux accents indus (ne partez pas mettre votre treillis, on est entre nous).
Ca sature, ça crache et surtout ça fait bouger ce qu'il vous reste de muscles dans les fesses et le cerveau. On dirait un peu du Chris & Cosey produit par Peder Mannerfelt. Si vous ne me croyez pas appuyez sur play. "Après vos parents, c'est vos voisins qui vont être contents" disait la pub Fun Radio il y a vingt ans. Toujours d'actualité
Crusade Melancholia de DJ LOSER sort le 2 mars chez Clandestine Records.
