On a jamais été trop sûr de ce qu'il fallait faire de Cass McCombs.
Le Californien à la mine renfrognée et au sang chargé en substances illicites semblait pendant de nombreuses années se cantonner au rôle de l'éternel outsider, notamment celui qui refuse d'endosser le rôle du beau gosse caricatural et trash, qu'a pris avec plaisir Christopher Owens après la fin de Girls.
Seulement voilà avec Catacombs, sorti en 2009, McCombs tutoyait les sommets, noirs et intemporels, notamment avec le magnifique "Dreams Come True Girl" en duo avec Karen Black, la fille d'à côté du Nouvel Hollywood (vue dans Easy Rider notamment).
Cass McCombs - Dreams ComeTrue Girl (feat. Karen Black) (2009)
05:27
Depuis si on sait que le songwriter a l'envergure d'un pur sang, il se vautre également dans des morceaux tâcherons qui cachent derrière une large variété d'influences la volonté de rentrer dans le rang ou, on l'imagine, le manque de vrais morceaux forts. C'est ce fameux syndrome de la maturité qui a pu tant peser sur d'autres challengers de l'americana, Wilco, Smog ou Destroyer, parfois à court d'inspiration sur certains albums en milieu de carrière.
Sur
Mangy Love, à paraître cet été, Cass McCombs parle politique et joue la carte de la poésie sonore héritée de la Beat Generation. C'est ce qu'annonce le communiqué de presse en tous cas puisque les deux premiers titres laissent plutôt entrevoir une production plus lisse et des influences soul pas forcément très bien senties.
On ne dit pas notre dernier mot et on croise les doigts pour que lui non plus ne l'ait pas fait sur cette prochaine sortie, le 24 août chez
ANTI.
Cass McCombs - Opposite House
Cass McCombs - Run Sister Run