Nous sommes en 1993 (un année pas dégueu pour le rock, vraiment pas dégueu), l'ex-Marine Tom Hazelmyer, désormais à la tête d'Amphetamine Reptile records (Unsane, Melvins, Halo of Flies, ...) reçoit dans sa boîte aux lettres un pli en provenance d'Honolulu contenant une démo de Chokebore. Dans la foulée, il sort en maxi et un split. Vingt après, le label bordelais Vicious Circle fait sa fête aux Hawaïens avec la reédition le 14 octobre de leurs deux premiers albums (Anything Near Water et Motionless, par ici pour les emplettes), agrémentée de ces deux tracks séminaux en écoute plus bas.
Question, que s'est-il passé entre temps?
La reflexion qui va suivre n'est en aucun cas systématisable, mais ne vous arrive t'il jamais de vous demander à quoi ressembleraient Elliott Smith ou Kurt Cobain s'ils étaient encore vivants? Pas simple... C'est un peu mon problème avec le leader hanté de Chokebore, Troy Von Balthazar. Non pas qu'il soit encore vivant, mais que ces délicieuses névroses musicales qu'il continue à produire et qui m'accompagnaient si bien à 17 ans sur le chemin du lycée, n'aient pas passé avec moi l'âge adulte. J'ai adoré ses deux premiers albums aujourd'hui reédités, le troisième même et sa petite escaptade en Gaule au studio Black Box, son passage chez Gildas en 1997.
Ses boulots persos ces dix dernières années et son tristoune Falls Best il y a deux ans un peu moins déjà. Annecdotique me direz-vous, et vous aurez raison. La question de l'importance de Chokebore a beau faire débat au bureau, dans mon petit coeur, elle ne fait pas un pli.
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