C'est marrant quand même, l'histoire de la musique. T'as des groupes qui font un album chiant par an depuis 30 ans, d'autres qui n'en finissent plus de devenir chiants à force de vouloir prouver quelque chose, et d'autres encore qui ont sorti un seul disque cultissime qui a fait leur réputation pour l'éternité.
Cette dans cette dernière catégorie – avec évidemment ça, ça et ça - qu'on trouvera Crash Course in Science, expérimentateurs new-wave-indus de génie qui jouent depuis 1979 les mêmes 10 titres répartis sur deux EP épuisés.
Il y a d'abord eu Cakes in the Home (1979), génial trois titres enregistré en marge de l'école d'art que Feliciello, Mallory et Michael fréquentaient à Philadephie et rempli d'une electro-synth cheap placée sous les auspices de la scène post-punk qu'ils adoraient alors (Tangerine Dream, Brian Eno, Throbbing Gristle), composée au petit bonheur la chance. Les trois acolytes de CCIS avaient l'habitude d'acheter des claviers et des boîtes à rythme type Bontempi, de les torturer pour en tirer des sons inconnus (aujourd'hui ça s'appelle du circuit bending) méchamment amplifiés, et d'y ajouter une guitare distordue et des sons détournés de la vie quotidienne (cf. le mixeur et la perceuse utilisés sur Kitchen Motors).
Deux ans plus tard, c'est le coup de grâce et de génie avec Signals from Pier Thirteen (sorti chez Press Records), qui consacre CCIS comme les initiateurs d'une new-wave froide et dansante à la fois, largement influencée par l'univers industriel. Le titre du EP provient d'une mine de charbon abandonnée au bord de la rivière Delaware, Factory Forehead évoque le bruit d'une usine sur le point d'exploser, et Crashing Song mélange les bruits de bugs informatiques et de marteau pilon…
Donc là logiquement vous annulez la boum cold-wave où vous aviez prévu d'aller vendredi à la Mécanique Ondulatoire et vous venez écouter CCIS, en vous disant qu'une fois dans votre vie vous aurez vu un groupe qui a failli faire la première partie de Joy Division (mais finalement non).
En plus ils partagent l'affiche avec Centenaire et Löri Schönberg et Guido Moebius.
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