Pour refaire brièvement les présentations, Ken Ishii est une sorte de taulier de la techno nippone. Il a sorti une flopée de maxis dans les années 90, en très grande partie sur R&S, avant de se concentrer sur le format album et les commandes grandiloquentes comme le thème des Jeux olympiques d'hiver de Nagano. Marc Romboy, lui, a tranquillement fait son chemin dans la dance music depuis son imprononçable fief de Mönchengladbach, en montant plusieurs labels dont Systematic en 2004, qu'il dirige toujours actuellement, et sur lequel sort très bientôt Taiyo, fruit de la collaboration des deux producteurs.
Justement, Taiyo, parlons-en: cet "hymne à la création et à la techno" selon les mots légèrement ampoulés de Ken Ishii, sonne comme de la tech-house plutôt proprette et estivale (ça tombe bien, "Taiyo" signifie "soleil" en japonais) dans laquelle on retrouve parfois les connexions du producteur japonais avec la techno originelle, celle du Michigan. Quelques prises de risques, deux morceaux ambient conçus avec savoir-faire, font de cet album quelque chose de plus qu'un énième concentré de musique électronique faite au kilomètre.
Comme on ne voudrait pas commencer à jouer les ayatollahs et vous dire que la techno n'aurait jamais dû être une musique qui donne envie d'aller à la plage, on vous laisse vous faire votre propre opinion sur ce disque, et vous avez même le droit de ne pas en avoir. En tout cas, tous ceux à qui Ken Ishii manquait, Olivier Lamm en tête de gondole, seront heureux de retrouver sa grosse patte extatique-romantique-synthétique.
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